Les étudiants EJE explorent l’intelligence artificielle
Le mardi 29 avril 2024,
les étudiants de première année en formation Éducateur de Jeunes Enfants (EJE 1) au centre de formation Saint-Honoré ont suivi un cours pas comme les autres. Intitulé « Technologies de l’information », ce module a été animé par Erik Jourdaine, chef de projet digital et référent formation à l’agence EVVI. L’objectif : démystifier l’intelligence artificielle (IA), en comprendre les usages possibles dans les champs social et éducatif, et amorcer une réflexion critique sur ses impacts.
Dès les premières minutes, le ton est donné : qu’est-ce que l’IA, à quoi sert-elle, et comment l’utiliser de façon responsable ? Par le biais d’un quiz interactif, d’un jeu de reconnaissance d’images générées ou non par IA, mais aussi grâce à des moments de débat, les étudiants sont invités à réfléchir à leur propre rapport aux intelligences artificielles.
Au fil des échanges, une évidence émerge : l’IA fait déjà partie de notre quotidien. Qu’il s’agisse des suggestions Netflix, des itinéraires proposés par Waze, des assistants vocaux comme Siri ou Alexa, ou même de la gestion des spams dans les boîtes mails, les technologies intelligentes sont omniprésentes. Et pourtant, leur fonctionnement reste souvent flou, voire source d’inquiétudes.
La séance invite alors à déconstruire les a priori : “Parler à une machine, c’est étrange…”, “J’utilise l’IA mais je n’en parle pas, j’ai peur du jugement”, ont partagé certains étudiants. D’autres reconnaissent ne pas avoir encore réfléchi à la manière dont ils pourraient intégrer l’IA dans leur pratique professionnelle, notamment pour concevoir des ateliers ou organiser des idées.
Une attention particulière a été portée sur les enjeux éthiques : la consommation énergétique croissante de l’IA, le respect du RGPD (et du futur RIA, Règlement IA), ou encore la nécessité d’une transparence dans l’usage des outils numériques.
Enfin, une idée clé a été martelée : l’IA ne remplace pas l’humain, elle peut l’assister. Encore faut-il maîtriser l’outil, savoir l’interroger, mais aussi garder son esprit critique. L’IA est une exécutante, pas une détentrice de vérité : “Ce qu’elle propose ne doit jamais être pris pour argent comptant”, a insisté Erik Jourdaine.
Un cours stimulant qui ouvre des perspectives, tout en renforçant la posture réflexive que l’on attend des futurs professionnels du secteur social et éducatif.
